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« Suspendu entre la terre et le ciel, avide de l'un, curieux de l'autre. » FT. Vocruen.
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Mar 8 Nov 2016 - 21:16

Décadence noctambule,
voluptueuse impulsivité.
pv vocruen | gavotte-ville | musique

 


Il y a les filles que tous les garçons dévisagent, déshabillent, invitent. Celle qui plaisent, qui donnent envie. Y'a les filles qu'on aime et qui sont capable d'aimer. —

Posée au bord du chemin, Virtutem assis sur tes genoux, tu fermas les yeux, poussant un long soupir lorsque la mélodie commença dans tes écouteurs. Montant le son au maximum, t'enfermant dans tes pensées, sans te préoccuper des quelques regards des passants, tu te mis doucement à balancer la tête, au rythme rapide des sons entremêlés.

Virtutem avait lentement rejoint le monde des rêves, et tu l'avais regardé avec amertume, enviant le calme de son sommeil. Caressant rêveusement ton compagnon entre les oreilles, tu baillas distraitement, sans même prendre le temps de mettre la main devant ta bouche.

Pas le temps pour les bonnes manières.

A quand remontait ta dernière vraie nuit de sommeil ? Une nuit sans réveil en sursaut, sans cauchemar, ou sans nausées brutales. Une nuit, tout simplement, où tu tombais dans les bras de Morphée, et que lorsque tu ouvrais les yeux, ce n'était pas pour craindre d'y voir le visage dément de ton cher paternel.

Tu frissonnas, et te levas pour te forcer à penser à autre chose qu'à lui.

Pas le temps de ressasser le passé.

Portant délicatement ton petit Riolu contre ta poitrine, tu calas ton baladeur dans ta poche arrière, marchant alors rapidement, en rythme avec la musique.

Gavotte-Ville n'était pas loin, tu apercevais même les lumières pas très loin d'ici. Une dizaine de minutes tout au plus. Ton regard balaya la route désormais déserte, et tu soupiras, avant de regarder nostalgiquement le ciel.

Combien de fois l'avais-tu regardé, ce foutu ciel ? Combien de fois avais-tu prié pour que n'importe qui vienne t'aider ? Et combien de fois tu les avais haï aussi, ce Dieu irréaliste, ce menteur de prince charmant qui devait arriver sur un cheval blanc, ces étoiles qui te souriaient comme si tu allais t'en sortir ?

Tu avais appris à ne compter que sur toi, et c'était bien mieux.

Une petite bise froide vint interrompre tes pensées, et tu serras tes bras autour de toi. Prévoyante comme tu étais, tu avais - bien entendu – réussi à oublier ta veste bien chaude à Bourg Prélude. Mais flemmarde, lassée, désireuse d'aventure et de rencontres, tu avais remis la question de ta flanelle perdue à plus tard. Et maintenant, tu regrettais amèrement.

Une de perdues, dix de retrouvées. Mais est-ce que le dicton s'appliquait aussi à un malheureuse veste ?


Te mordant les lèvres, tu baissas les yeux, et reprit ta marche, avec plus d'entrain, plus de motivation. Tu voulais éviter au maximum de prendre froid, et la route 1, au clair de lune, ne devait sûrement pas être des plus rassurantes.

Pressant le pas, tu finis par arriver à cette maudite ville, et tu regardas aux alentours, un brin d'émerveillement sur le visage. En soi, ce village n'avait pas grand chose d’exceptionnel, mais tu te sentis si rassurée, tellement moins préoccupée, de te trouver ici. Cela semblait insignifiant pour certains, mais voyager ainsi avec ton ami, faire des rencontres et découvrir le monde te faisait te sentir plus vivante.

Vivante, hein ? Mais jusqu'à quand ?

Tu caressas instinctivement la cicatrice sur ton ventre, la sentant palpiter lorsque tu glissas tes doigts, la douleur revenant subitement t'assaillir. Serrant les dents pour ne pas te laisser terrasser, tu retiras ta main et te remis en marche, cherchant du regard un Centre Pokémon, qui t'abriterait pour la nuit.

En repérant un, au fond du village, tu te mis à courir, puisant dans tes dernières réserves, sachant que le salut serait derrière cette petite porte en verre. Recoiffant rapidement tes cheveux et serrant Virtutem contre toi, tu passas la porte, enjouée.

Tu fis quelques pas, découvrant les endroits.

Avant de t'étaler de tout ton long, devant tout le monde, parce que tu ne regardais pas où tu marchais, et que tu t'étais pris dans les pieds de quelqu'un.

Heureusement, Virtutem s'en sortit sans blessure, mais toi, c'était avant tout ton orgueil qui en avait ramassé un coup. Tu t'attendais à recevoir une poignée de main amical qui te relèverait, mais rien. Tu finis par te tourner vers ton ''agresseur'' lui lançant un regard noir.

Ravalant ta fierté, tu te relevas et t’épousseta dignement.

— Tch, lâchas-tu tout de même, suffisamment fort pour qu'on l'entende.

Du coin de l’œil, tu observais ses réactions.

Et cette douleur sourde dans ton ventre, les rejets de ta maladie, qui te donnait envie de te plier sur le sol et de te vider de l'intégrité de ton intestin.

Concentre toi, Murphy, reste digne.

— et puis y a les filles  qu'on remarque une fois sur deux, qui marchent sur des œufs trébuchent dans les escaliers, qui ne comprennent pas qu'on puisse les aimer, parce que, elles ne s'aiment pas assez elles même.




 
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Vocruen F. Hohenhart
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Ven 11 Nov 2016 - 17:15

LIVRE 1 - CHAPITRE N°3
« Suspendu entre la terre et le ciel. »
Vocruen F. Hohenhart & Murphy A. O'Hara
Voilà quelques jours que le protagoniste de ces quelques lignes vivait sa nouvelle vie, en tant que dresseur. Vocruen n'en revenait encore pas. Lui, qui comatait simplement dans un vieil appartement de Mérouville, était désormais un voyageur dans une région dont il ne connaissait que le nom. Et le pire était qu'à force, il ne trouvait pas forcément ça désagréable. Peut-être que l'idée des rares amis qu'il avait encore était plutôt bonne et qu'il n'avait fait que persifler en prétextant que tout ça n'était qu'une simple perte de temps.

Miraï, de son côté, avait aussi énormément apprécié tout ça. Normalement habitué à la froideur des laboratoires ou bien aux ternes murs de l'appartement du jeune scientifique, le petit skelenox redécouvrait presque le goût de la vie grâce à ces nombreuses heures à profiter de la lumière du soleil. Et en plus, voir son dresseur reprendre des couleurs lui apportait une certaine satisfaction. Le starter était donc au paradis, ayant souvent lui aussi rêvé de partir à l'aventure, à l'image des divers pokémons qu'il vit partir avec de jeunes enfants pour commencer le fameux parcours initiatique de la ligue pokémon.

Enfin, voilà que le petit passage sur la route 1 fut terminé. Une route courte, oui, mais que le jeune homme prit plaisir à visiter et revisiter pour y découvrir chaque recoin. Il désirait réellement assimiler la manière dont la région était construite, histoire de gagner du temps une prochaine fois.

Le passage suivant fut alors Gavotte-ville, un endroit tout aussi obligatoire que le bourg plutôt ennuyant. Une ville plus développée que le lieu d'arrivée des divers bateaux possédant des passagers humains, mais qui restait tout de même plutôt modeste. Les gens vivaient simplement, se saluant, le sourire aux lèvres. Le voyageur poussa un simple soupir de soulagement, alors que le skelenox prit place sur sa tête pour prendre un peu de hauteur et observer les environs.

La destination la plus logique serait le centre pokémon. En effet, notre ami était arrivé vers la fin de journée, l'obligeant à trouver un endroit où dormir le plus rapidement possible. Lors de la précédente ville, il avait remarqué l'ouverture d'esprit des fameux endroits où les petits compagnons des dresseurs étaient soignés gratuitement. En plus de ces services forts utiles, ils permettaient aux humains d'obtenir des chambres d'une nuit pour ne pas à avoir à dormir à la belle étoile. Jusqu'à présent, le scientifique était sous une bonne étoile et arrivait à toujours trouver une chambre. Aujourd'hui encore, peut-être ?

Il arriva donc dans le fameux bâtiment, les mains dans les poches, observant l'intérieur du centre pokémon alors que les portes automatiques se fermaient derrière lui. À l'intérieur, on y trouvait de tout : des dresseurs, des coordinateurs voir même de simples personnes visitant la région. Certains étaient seuls, d'autres formaient des groupes et certains étaient simplement avec leurs pokémons. Un véritable groupuscule de gens qui avaient tous un point commun : aucune attache matérielle envers la région.

Comme à chaque fois, le scientifique prit une profonde respiration. Sociabilisation, sociabilisation. Il répétait ce mot dans sa tête, alors que le skelenox saluait parfois quelques pokémons, toujours perché sur la tête de son dresseur, qui du haut de ses presque deux mètres lui offrait la plus grande place en hauteur de cet endroit. Le dit dresseur s'avança alors à l'accueil, où une jeune infirmière toute contente lisait simplement des papiers, avant de voir le protagoniste et lui lancer un sourire, puis de lui demander ce qu'il désirait.

Vocruen demanda simplement une chambre et c'est avec un grand soulagement que la jeune femme lui annonça qu'il était un petit chanceux : il était présent pile à temps pour la toute dernière chambre. L'homme étira un sourire, récupérant la clef du précieux endroit où il allait pouvoir se reposer, le skelenox tapotant un peu le front du jeune homme comme pour le presser à rejoindre sa chambre. Le dresseur eu un léger rire et commença ainsi à se diriger vers le couloir, avant d'être heurté par quelque chose... ou quelqu'un ! Reculant de quelques pas, manquant de tomber, son regard se posa alors sur une jeune femme rousse qui avait eu le malheur de s'étaler suite au choc.

L'homme poussa un profond soupir, se dirigeant vers elle pour l'aider à se relever. Malheureusement, la jeune femme le fit bien avant, non sans lui lâcher un tch d'énervement. Merde. Merde merde merde merde merde.

Quelques personnes semblaient observer la scène, alors que le scientifique ne savait pas vraiment où se mettre. Calme, calme. Il poussa alors un profond soupir d'exaspération avant de s'approcher un peu de la rousse.

« Désolé, je n'ai pas regardé où j'étais. Tout va bien ? »

Sa voix était imperturbable, calme et légère. Il parlait lentement, sans forcément mettre énormément de temps à lancer tous ces mots. D'un regard, il détailla rapidement Murphy, l'observant de bas en haut. Même si la sociabilité n'était en rien un point fort du jeune homme, il n'en restait pas moins capable d'apprécier la beauté d'une personne du sexe opposée. Et pour le coup, il devait l'avouer, cette dernière était plutôt agréable à l'œil.

Le Skelenox, quant à lui, vint directement voleter près de la jeune femme, venant tapoter amicalement ses bras et ses jambes, comme pour vérifier qu'elle n'avait rien, avant de venir donner une petite tape sur son nez dans un "Skééé ~" de satisfaction puis de revenir vers son dresseur, qui poussa un grognement en levant les yeux vers le starter.

« Excuses le, Miraï est quelqu'un de très tactile. Je m'appelle Vocruen, et toi ? »

Il ne savait pas vraiment pourquoi il engageait la conversation. Était-ce à cause de la solitude qui rongeait ses os et son âme ? Cherchait-il simplement à enfin tisser un lien ? Ou bien voulait-il simplement se faire pardonner pour le choc ? L'homme n'en savait rien, mais tant pis, il tentait le coup.

Écrit par Heine / Vocruen © Codé par Heine / Vocruen
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Dim 13 Nov 2016 - 12:23

Décadence noctambule,
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« I think there’s a fault in my code
These voices won’t leave me alone  »


La charmante et redoutable mélodie de l'humiliation. Pire encore, la symphonie aiguë du regret, la mélodie grinçante de la honte et la colère qui monte, comme une complainte, comme une révolte silencieuse face à l'impartialité. Tu serras tes poings, mordis tes lèvres alors que tu croisais son regard détaché.

— Tch.

Lentement, avec toute la grâce et la fierté qui te restait – le reste ayant décidé de rester écrasé contre le sol – tu t'étais relevée dignement, levant la tête haut et plongeant ton regard ambré dans le sien.

—  Désolé, je n'ai pas regardé où j'étais. Tout va bien ?

Un peu étonnée, tu haussas un sourcil. Était-il sincère ou le faisait-il sous la pression, parce que les gens vous regardait avec un regard intéressé ?

Tu le détaillas rapidement, ton regard faisant l'aller-retour discrètement. Grand, un brin squelettique, et noble, il n'était certes pas une armoire à glace comme certaines personnes qu'il t'était tenu de croiser, mais il n'en était pas moins imposant non plus. Disons que tu n'irais sûrement pas lui chercher les problèmes.

Un regard perçant qui te glaçait le sang, qui pouvait sans doute hypnotiser ou transpercer, paralysant ou charmant celui qui s'y aventurait trop longtemps. Pas un sourire ne transcendait ses lèvres, et tu avais bien envie de lui mettre des claques, pour lui faire ravaler son regard éthéré – ou son regard tout simplement, autant morose et monotone, que arrogant et jugeant s'il le fallait.

En soi, un visage simple encadré de cheveux noirs, avec quelques mèches rebelles, un regard las, un attitude scélérate. Bref. Il n'était vraiment pas degueu, tu cracherais pas dessus. Mais bon, tu n'étais pas venu à Capella pour chercher l'amour. Plutôt pour fuir un passé trop lourd, et te prouver à toi-même que tu pouvais être forte sans avoir besoin de personnes pour te protéger. Tu voulais montrer à Virtutem que sa dresseuse n'était pas aussi froussarde, maladroite et inutile comme tu l'étais depuis le début. Tu y arriverais. Parce que tu étais optimiste, obstinée. Et que tes pokémons étaient là pour ça.

En parlant d'eux, justement, celui que ton ''agresseur'' vint voleter près de toi, posant ses petites pattes sur divers endroits de ton corps. D'abord un peu effrayée – il n'avait rien du petit chien chien type de Virtutem, c'était ... un spectre quoi – tu finis par sourire un peu, amusée de la réaction du pokémon.

— Excuses le, Miraï est quelqu'un de très tactile. Je m'appelle Vocruen, et toi ?

Tu regardas un petit instant encore le fameux Miraï, gardant ce sourire sur tes lèvres carmins. Puis, lentement, ton regard remonta vers le dresseur, et tu poussas un léger soupir.

Tu ne savais pas trop quoi faire. Parce que c'était le premier homme depuis ton père avec qui tu avais une discussion ? Peut-être il était sincère, après tout, peut-être qu'il n'était pas ... comme ça. Mais tu étais comme ça, méfiante. Ta maladresse, ton emportement, peut-être aussi ton agressivité sous le coup de la fatigue, de la faim, de la douleur te faisait paraître plus déplaisante que tu ne le voulais bien.


— Murphy.murmuras-tu.

Tu espérais qu'il ne se moquerait pas de ton prénom. Parce que tu ne voulais pas lui expliquer. Ni lui mentir. Tu voulais juste être Murphy, juste être ... toi. Ne plus être cette ombre que tu étais dans le passé, ne plus être cette bombe à retardement qui menaçait d'exploser.

Ton cœur se serra, et tu te mordis les lèvres, baissant les yeux. Remarquant que tu ne savais pas trop quoi lui dire, que tu étais plus timide et gênée qu'autre chose, tu lui tournas le dos, chassant les regards indiscrets qui vous observait avec un coup d’œil noir. Dignement, tu t'avanças seule vers le comptoir, tandis qu'une jolie infirmière s'approchait de toi avec un sourire simplet.

Et ce fut le drame. Tu fus incapable de demander quelque chose, devenant rouge et bégayant aux moindres mots. Tu étais trop introvertie, et parler ainsi avec des gens te rendaient nerveuse. Pourtant, d'habitude, avec tes amis ou avec ce Vocruen – dont tu sentait le regard brûler sur ton dos – tu faisais preuve de froideur et de cynisme, bien que ce ne soit qu'un masque, pour cacher tes émotions. Alors, pourquoi ? Pourquoi ta gêne remontait maintenant, te faisant te sentir pathétique ?

Ravalant ta fierté – ça faisait beaucoup à avaler en une soirée, décidément – tu pris ton courage à deux mains.

— C'est pour euh ... Enfin .. Est-ce qu'il vous reste des chambres de libre ?

L'infirmière prit un visage navré, perdant son sourire convenant. Elle joignit les mains et s'excusant platement. Comme par hasard, la dernière chambre venait d'être prise, et elle se sentait coupable de te mettre à la porte.

Ah, très bien.

Tu poussas un soupir, baissant les yeux pour regarder Virtutem, qui ... apparemment n'était pas avec toi. Paniquée, tu te retournas rapidement, le cherchant dans tout le centre pokémon, espérant de tout ton cœur qu'il ne soit pas parti, qu'il ne se soit pas fait capturer.

Mais non, bien entendu. Il te faisait des petits gestes, alors qu'il jouait avec le petit Miraï. Tu grinças des dents.

Sale bête.

Virtutem, soupiras-tu, entre tes dents.

Lentement, tu fis le chemin inverse, sans vraiment regarder le dresseur - arrête de rougir Murphy, ce n'est qu'un homme - qui ne semblait pas avoir bougé. T'accroupissant légèrement pour être à la hauteur de ton Riolu, tu caressas sa tête quand il plongea son regard ambré dans le tien.

— On y va, Virtutem ... Il n'y pas de chambre pour nous, ici.

Et la culpabilité t'envahit. Parce qu'il te faisait ce regard triste, ce regard fatigué, et tu savais que tu étais une mauvaise dresseuse. Le prenant dans tes bras, pour le réconforter, le serrant contre ta poitrine, tu te relevas lentement, attrapant ton sac d'une autre main.

— B--... Bonne soirée du coup. Pardon d'être bé-... tombé !

Ton regard croisa celui de Vocruen, et ton cœur rata un battement. Mais tu l'ignoras, te mordant les lèvres, avant de lui passer dignement devant, passant la porte d'entrée du centre, seul le froid et l'obscurité t’accueillant au dehors.

Au moins, avec toutes ces conneries, tu n'avais plus mal au ventre. Mais là, c'était le cadet de tes soucis.


«  With your face all made up, living on a screen
Low on self esteem, so you run on gasoline  »


 
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Lun 14 Nov 2016 - 15:38

LIVRE 1 - CHAPITRE N°3
« Suspendu entre la terre et le ciel. »
Vocruen F. Hohenhart & Murphy A. O'Hara
Vocruen tentait simplement de se sociabiliser un minimum. D'une part, cela lui permettait un peu de soigner son problème et de se rapprocher des autres, et d'autre part, cela lui offrait aussi d'éventuelles portes de sorties émotives en cas de problème. Après tout, le protagoniste est à Capella et ce n'est pas une région qu'il connaît réellement. En réalité, il ne connaît personne vivant ici. Certes, le scientifique a déjà rencontré quelques personnes, comme la ranger et son goupix ou bien le jeune dresseur et son tarsal chromatique, mais jusqu'à présent l'homme n'avait pas réellement voyagé avec eux. Ce n'était pas des amis, mais de simples connaissances, et bien que de les rencontrer à nouveau serait quelque chose d'agréable, c'était différent.

Pouvait-il atteindre une relation plus haute avec cette jeune femme ? Il ne savait pas vraiment. L'homme ne comprenait même pas pourquoi il tentait avec cette dernière précisément. Sentait-il quelque chose ? Ou bien était-ce simplement que, physiquement, cette dernière lui plaisait ? Rah, il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. L'homme n'était pas à l'aise niveau relations humaines, alors savoir précisément pourquoi une personne l'attire... c'était quelque chose d'assez compliqué à deviner et à comprendre. Mais qu'importe, le principal était de faire un effort pour montrer qu'il n'était pas qu'un simple fou n'appréciant pas le contact d'un autre être humain.

La jeune femme semblait tout de même ne pas vraiment avoir apprécié l'accolade un peu brutale subie par accident. L'homme ne put s'empêcher de pousser un soupir, comprenant tout à fait l'état dans lequel elle était. Ce n'était vraiment pas une bonne chose, de se rencontrer comme ça, elle allait surement se faire quelques malheureuses idées à ce niveau et ce n'était pas vraiment une chose qu'il désirait.

Miraï était par contre de plutôt bonne humeur. En effet, d'une part, l'inconnue semblait ne pas être contre la petite vérification corporelle de routine du pokémon spectre, mais il semblait aussi s'être trouvé un compagnon de jeu en la présence du starter de cette dernière : bien rapidement, il avait commencé à jouer avec lui, ne s'occupant plus vraiment des deux bipèdes, concentré sur l'amusement qu'il prenait avec le Riolu. Au moins, les deux s'entendaient déjà bien, c'était une chose à noter.

Son regard revint alors sur cette jeune femme qui lui annonça son nom, Murphy. Il ne réagit pas du tout à cette annonce, bien qu'en réalité, l'homme était plutôt content de ne pas avoir été rejeté à cause de la circonstance de la rencontre. Lui qui essaie simplement d'être sociable ! Ensuite, la rousse se dirigea simplement vers l'accueil du centre, Vocruen l'observant faire. Lorsqu'elle adressa la parole à la jeune infirmière, l'homme remarqua la gêne qu'avait Murphy à dialoguer. Un problème de timidité ? Peut-être, peut-être pas. C'était en tout cas un point qu'ils avaient en commun et cela expliquait peut-être aussi la froideur qu'elle avait à son égard.

Néanmoins, Vocruen savait déjà la réponse qu'allait annoncer la personne s'occupant des chambres. Le scientifique venait de récupérer la dernière, par chance, ce qui signifiait une réponse négative pour la prochaine personne qui tenterait d'en obtenir une. Un grognement s'échappa de ses lèvres, légèrement gêné par la situation, se sentant coupable d'empêcher cette nouvelle connaissance de pouvoir dormir dans un lit douillet et chaud.

Elle récupéra simplement son pokémon, avant de partir, lançant un simple "bonne soirée" qui cachait toute la détresse et la fatigue que la jeune dresseuse devait supporter. Bordel, pourquoi cela le touchait-il autant ? Ce n'était qu'une participante comme une autre. Mais malgré cela, Vocruen se sentait mal pour elle. Réellement. Tout comme lui, la route n'a surement pas été facile et voilà qu'après une dure journée à s'entraîner ou combattre, elle allait devoir dormir à la belle étoile, dans des conditions inconfortables.

Prenant son courage à deux mains, il la suivit rapidement, laissant la porte automatique s'ouvrir pour arriver derrière elle.

« Hem, euh, si tu veux tu peux... venir dans ma chambre. J'ai réussi à en avoir une, c'était la dernière donc bon... comme ça tu ne dormiras pas dehors. »

La première peur qui lui glaça le sang était qu'elle pense que tout ça n'était qu'une ruse pour tenter de la draguer et de la "mettre dans son lit" au sens figuré. C'est vrai que comme ça, un inconnu qui propose de venir partager sa chambre, c'était plutôt inhabituel. Mais non, rien de tout cela ne lui était venu à l'esprit. Certes, Murphy était tout-fait à son goût, mais non, il ne désirait pas coucher avec elle. Tout ce que l'homme souhaitait, c'était sympathiser, s'ouvrir à quelqu'un, au moins une fois dans sa vie.

Le starter du scientifique s'était simplement posé sur son crâne, avec un léger air heureux sur le visage. Son dresseur tentait de se lier à quelqu'un, pour son plus grand bonheur ! Il tapotait ainsi un peu la tête de Vocruen, comme pour l'encourager, ce qui fit grogner ce dernier qui secoua un peu sa tête pour le perturber et le faire arrêter, sans succès malheureusement. Rah, c'était peut-être un amour mais là il était plus ennuyant qu'autre chose !

Écrit par Heine / Vocruen © Codé par Heine / Vocruen
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Lun 14 Nov 2016 - 21:11

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Il faisait froid. C'était un fait évident que tu ne pouvais pas nier. Grinçant les dents, serrant les poings jusqu'au sang, tu fis quelques pas à l'extérieur. Un petit vent glacial t’accueillant, te refroidissant immédiatement, tu réprimas un frisson, serrant Virtutem fortement contre ta poitrine.

Tu n'aimais pas le froid. Mais après tout, qui l'aimait ? Il était ... et bien ... glacial, surprenant, sournois, changeant, farceur. Et puis, les températures sibériennes te rappelait avec horreur celle dans le laboratoire de ton père. Et tu frissonnais. D'horreur, cette-fois-ci. D'une horreur sans nom, une angoisse crispante, qui te tordait le ventre et te remuait le cerveau.

Tu préférais nettement mourir de froid au dehors que de remettre un pied dans le laboratoire de ton paternel.

Au fond, tu aurais bien voulu que quelqu'un de ce petit centre se propose à t'héberger. Parce que tu étais gentille quand tu voulais. Que tu pensais avoir assez d'arguments pour qu'un homme soit satisfait. Et que l'idée de passer la nuit dans les bras de quelqu'un, surtout ceux de ce mystérieux Vocruen, te plaisait mieux que la morsure de la nuit.

Attends, attends, attends. Quelle sorte de pensée venait de te traverser l'esprit ?

Tu secouas la tête, te mettant une gifle mental. Tu n'allais pas passer la nuit dans le lit d'un autre, encore moins dans le sien. Riant nerveusement, tu baissas les yeux sur Virtutem, soupirant un peu, un nuage de buée se formant alors que tu soufflais doucement.

— Je crois que j'ai dû tomber sur la tête, je commence à avoir de folles pensées, ricanas-tu à l'intention de ton compagnon.

Enfouissant les mains dans tes poches, cherchant distraitement ton baladeur pour ne pas passer la nuit dans le silence – parce que Virtutem s'endormait toujours vite, et il n'était pas très bavard – tu soupiras à nouveau, regardant s'envoler la nuée candide, qui se dissipa dans le firmament étoilé.

Alors que tu regardais le ciel découvert, où brillaient des milliers d'étoiles qui te souriaient divinement, le doux son électronisé de l'ouverture de la porte du centre retentit. Quelques pas dans la neige. Un silence.

Tu te retournas. C'était Vocruen – qui d'autre, bien entendu.

Boum boum. Boum boum. Boum boum. Ton cœur battait rapidement – le froid prétextais-tu à la conscience dans ta tête.

— Hem, euh, si tu veux tu peux... venir dans ma chambre. J'ai réussi à en avoir une, c'était la dernière donc bon... comme ça tu ne dormiras pas dehors.


Un silence.

Boum boum. Boum boum. Boum boum. Arrête de battre si vite, cœur, tu me fais rougir, et le malheureux dresseur pourrait croire que je rougis à cause de lui !

Un peu étonnée de sa demande, certes, tu baissas les yeux sur Virtutem, et il t'échangea un regard implorant. Bon, et bien, la décision avait été rapidement prise en tout cas.

Adieu tes bonnes résolutions de '' je-ne-passerai-pas-la-nuit-avec-un-homme-et-surtout-pas-avec-vocruen '' et tu lui répondis par l'affirmative, un joli sourire se dessina sur ton visage tout rouge – le froid, et rien d'autre.

Tu fis quelques pas dans sa direction, le regardant dans les yeux.

Tu avais accepté assez facilement sa demande, sans vraiment penser aux conséquences. Peut-être qu'il était l'un de ces gars qui simulait et jouait avec le cœur des filles pour mieux les coucher dans le lit ? Étais-ce qu'il allait faire ? Jouer avec ton cœur, ton corps, avant de repartir comme un lâche, te laissant pantelante, nue, écervelée, dans un lit de satin ?

En le regardant plus intensément, tu en arrivas à la conclusion qu'il n'était peut-être ce genre de mecs là. Enfin, il semblait timide, mal à l'aise, le regard fuyant ne sachant pas trop où se mettre. Au moins, il était honnête, et ça faisait plaisir à voir. Et puis, même qu'il était plutôt mignon, comme ça, les joues réchauffés par le froid, son visage parfois caché par la buée qui sortaient de la commissure de ses lèvres.

Ses lèvres. Tu te mis à les fixer un court instant, comme hypnotisée par leur couleur, par leur mouvement à la fois hâtif et séduisant. Tu te mordis les lèvres, parce que bon sang, en le regardant de plus près, il était vraiment pas mal.

Woooh Murphy. Non. Redescends sur Terre. Tu n'allais tout de même pas faire une fixette sur la bouche de ce charmant dresseur – un brin mystérieux tout de même, mais c'est ce qui faisait tout le charme. Non, non, tu n'étais pas comme ça, voyons. Tu ne tomberais pas dans son panneau, tu passerais une nuit totalement candide et sans doubles intentions avec lui, et demain, oui, demain matin, tu partirais en premier, reprenant le chemin, sans plus jamais le croiser. Et voilà, l'affaire était réglée.

Résolue avec tes démons intérieurs qui te criaient encore que tout n'était pas si simple, tu arrivas à sa hauteur. Lui offrant un sourire amusé, tu te mis sur la pointe des pieds, et posa un doux baiser sonore sur sa joue froide.

— Merci à toi de m'offrir à toi de m'offrir un toit pour la nuit ! Je t'en suis énormément reconnaissante, soufflas-tu lentement.

Puis tu passas la main dans tes cheveux. Parce que tu étais nerveuse. Et que tu passais toujours la main dans ta tignasse poil de carotte lorsque tu étais sentimentale.

Alors que vous rentriez tous les deux à l'intérieur du centre, un détail, quoique insignifiant, potentiellement gênant, te revint en mémoire. Tu te tournas vers Vocruen, un peu gênée, le regard fuyant.

— Mmmh juste ... C'est pas grand chose, mais ...

Tu te grattas la joue. Comment lui dire ?

— En fait, je n'ai pas de pyjama ... Je dors toute nue quand je suis seule ...

Tu baissas le regard, retenant ton hilarité. Ok, la situation demandait d'être sérieuse, mais c'était plus fort que toi. Et puis, il fallait voir la tête qu'il faisait !





 
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Mar 15 Nov 2016 - 17:04

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Bordel, pourquoi avait-il proposé, comme ça ? C'était vraiment une idée idiote. Elle allait surement refuser, hurler à la tentative de viol ou bien l'afficher devant tout le centre. Après tout, ce n'était qu'un homme simple au regard peut-être un peu flippant accompagné d'un pokémon spectre qui, bien qu'adorable, avait déjà fait peur à quelques enfants. Pourquoi une jolie rousse accepterait-elle une telle invitation ? Bah, l'homme avait l'habitude des refus et de ce genre de problèmes liés à la non-sociabilisation, c'était juste un mauvais moment à passer. Un mauvais moment de plus, bien entendu.

Alors que le silence commençait doucement à être gênant, un sourire illumina le visage de la jeune femme. Pour le coup, le jeune dresseur afficha une mine assez surprise, s'attendant à toutes les réactions sauf à celle-là qui était très certainement tout en bas de la liste au niveau de ces attentes. Miraï était retombé un peu de la tête de son partenaire, observant le tout en reculant pour avoir une meilleure vision de la scène. Elle allait donc accepter, vraiment ? Son regard se posa sur elle, l'observant de bas en haut. Murphy était-ce qu'on appelle une belle plante, sans doute aucun, et c'était du coup avec une certaine appréhension et un rythme cardiaque accéléré qu'il ne pouvait s'empêcher d'attendre impatiemment sa réponse.

C'est à ce moment qu'elle s'approcha de lui, avant de déposer un baiser sur sa joue. Alors ça, encore une fois, il ne l'avait pas du tout vu venir. Bordel. Perturbé, il n'a pas réellement su quoi répondre à sa réponse orale, positive bien sûr. L'homme l'observait simplement, hochant la tête pour répondre par l'affirmative sans sortir de mots. De son côté, Miraï était littéralement rouge, cachant son œil unique de sa patte pour ne pas voir ça. Pourtant, il connaissait déjà les anciennes conquêtes du scientifique, mais à chaque fois, il avait ces réactions de jeune enfant qui ne pouvait supporter deux adultes s'embrasser. Il tournait ainsi sur lui-même, mais au fond, il était particulièrement heureux de voir une personne se rapprocher de Vocruen.

Une fois à l'intérieur, l'homme commença à observer un peu pour retrouver le couloir menant aux chambres, avant que Murphy ne vienne lui reparler de nouveau et lui annoncer qu'elle... n'avait pas de pyjama et qu'elle dormait nue. À cette annonce, il écarquilla un peu les yeux, les joues légèrement cramoisies par cette annonce. Nue ?! Sans trop s'en rendre compte, il l'imagina justement dans son plus simple appareil, ne pouvant s'empêcher de déglutir en la sentant ainsi près de lui cette nuit. Bordel de merde, mais où tout cela allait ?! Miraï était encore une fois à deux doigts de mourir de gêne, tournicotant un peu tout rouge en se cachant des autres.

Soupirant, il vint alors se gratter l'arrière de la tête, ce qui est un signe montrant sa gêne d'ailleurs, avant de finalement tousser. Comment régler ce problème ? Vocruen ne pouvait simplement la laisser dormir ainsi, c'était impensable.

« S'il le faut, je peux... te prêter quelque chose. Histoire que tu ne sois pas obligée de.. mh.. dormir comme ça. »

Alors, certes, il n'avait pas grand chose, mais rien ne l'empêchait de dormir torse nue et ainsi offrir à la jeune femme un haut qui servirait à cacher le maximum. Après tout, ils ont une assez belle différence de taille, transformant n'importe quel t-shirt du scientifique en véritable robe pour un joli brin de femme comme elle. Bien sûr, quelques hommes du fond vont surement gueuler sur cette occasion de dormir avec une belle rousse aux formes avantagées et NUE en plus, mais il préférait éviter les problèmes et les tentations qui pourraient totalement ruiner une possible amitié. Ou bien même plus.

« Enfin bon. Je n'ai pas encore vu la chambre, viens. »

Vocruen avança ainsi rapidement, histoire de cacher sa gêne, ouvrant la porte du couloir pour chercher sa chambre. Le petit starter suivit son dresseur, une fois calmé, avant d'arriver devant la porte. L'homme regarda derrière lui, s'assurant que la jeune femme était sur ses talons pour finalement ouvrir la porte.

L'endroit était plutôt petit, il fallait l'avouer. Ce n'était qu'une simple chambre, proche des chambres d'internat dans les lycées. L'endroit était formé d'une seule pièce, les sanitaires étant à l'extérieur. Un lit était présent, sur le côté gauche, alors qu'une bibliothèque permettait de remplir un peu l'endroit, sur le côté droit. C'était tout. Ils tenaient à peine à deux, c'était dire. Après tout, tout ceci était plutôt logique : l'endroit était construit pour permettre au maximum de voyageur d'avoir un endroit pour la nuit.

Le scientifique posa alors son sac, prenant place sur le matelas avant de pousser un long soupir d'aise. Enfin, il était enfin dans un endroit où le repos était possible. Comme quoi, parfois, il suffisait de simplement attendre pour réussir à avoir une belle récompense. Ses yeux se posèrent ensuite sur sa partenaire de chambre, avant qu'il ne retire sa veste et surtout son t-shirt, noir, pour pouvoir le tendre à la jeune femme.

« Tiens, je pense qu'il devrait t'aller. »

Dit-il avec un léger sourire, torse nu, pas réellement pudique pour le coup.

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Mar 15 Nov 2016 - 21:25

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Suspendu entre la terre et le ciel, avide de l'un, curieux de l'autre, dédaigneux de l'importance, effrayé du néant, incertain, tourmenté, changeant. Tu vivais seule au milieu des hommes ; tu fuyais la solitude et la trouvais partout aux alentours.

Tu n'aimais pas vraiment être seule. Après tout, qui aimait cette réclusion, cet emprisonnement entre essence et charnelle cloison ? Qui aimait ce vide, ce néant, ces pensées qui résonnaient comme une terrible mélodie sur le chemin de la déréliction ?

Tu étais la première à fuir ce sentiment. Pire encore que l'amour, la haine, la passion, ou l’anxiété, tu la fuyais comme la peste. Douloureusement, elle te rappelait ton passé. Ces longs moments à crier dans le noir, à supplier en l'air pour que quelqu'un te vienne en aide.

Savez-vous vraiment ce que cela fait ? De se faire briser, briser, briser encore ? D'attendre quelqu'un qui pourrait recoller les morceaux, mais de chaque fois se faire rabaisser plus bas que terre ? A force, tu avais décidé de ne plus t'attacher, de ne plus faire les mêmes erreurs.

Mais tu étais tellement naïve, tellement captive, tellement soumise. On t'avait par les mots, et les erreurs se succédaient. Tu les accumulais des dizaines de fois, et ton cœur restait ainsi brisé à jamais. Même de la colle extraforte n'en n'aurait pas raison.

Secouant légèrement la tête, pour te sortir de tes pensées dérisoires, tu reportas ton attention sur lui. Le passé était dehors, dans le froid. Il n'était pas encore temps de le ressasser, d'ouvrir la porte du flot contigu de sentiments.

En parlant de sentiment, un petit sourire se dessina sur ton visage en voyant la gêne colorer les joues de Vocruen quand tu lui annonças le peu de tissu de ton pyjama.. Amusée, tu le regardais en silence. Autant bien lui que son pokémon semblait gêné, et c'était un tableau très plaisant à admirer. Comme quoi, le dresseur et le starter se ressemblait étrangement. Baissant les yeux sur Riolu, calé dans tes bras, tu te demandais distraitement en quoi Virtutem et toi vous ressembliez.  

Peut-être la force d'esprit ? La peur de la solitude ? Les blessures intérieures ? Tu n'en savais rien. Tu savais juste que vous vous portiez un amour sans frontière ni limite, et c'était le plus important.

— S'il le faut, je peux... te prêter quelque chose. Histoire que tu ne sois pas obligée de.. mh.. dormir comme ça.

Tu levas ton regard et le posa sur lui, souriant doucement, te rapprochant inéluctablement. Il semblait assez embarrassé, et c'était vraiment à voir. Du moins,  il évitait ton regard, jetant parfois des regards discrets à tes petites formes, sûrement distraitement alors qu'il réfléchissait.
Au final, décidant probablement de ne pas rester dans le chemin de tout le monde, exposé aux regards critiques et envieux de quelques personnes, il murmura rapidement.

— Enfin bon. Je n'ai pas encore vu la chambre, viens.

Son changement de sujet était radical, amusant, parce qu'il essayait de se dépêtrer à sa façon de cette situation embarrassante. Alors qu'il s'éloignait rapidement, tu te surpris à le suivre du regard, regardant la façon dont il se mouvait, la façon qu'avait ses vêtements de voler, la manière dont bougeait son petit fessier bien musclé ...

Tu deviens rouge à cette pensée, et détourna le regard, le suivant lestement, évitant tout contact entre ses fesses et tes yeux. C'était mieux pour ta santé mentale.

Arrivant à sa hauteur, il ouvrit la porte, et tu rentras après lui.

Immédiatement, tu remarquas un problème. Un petit problème, assez ennuyeux, à vrai dire.

Il n'y avait qu'une seule et unique pièce. Petite, épurée et très charmante, certes, mais il n'y avait pas de placard, ou de salle de bain pour que tu puisses te changer tranquillement. La bête dans ton ventre grogna, et tes joues se colorèrent à nouveau – et cette fois-ci, tu ne pouvais pas prétexter le froid, car la chambre avait une température des plus normales.

Lorsque tu balayas la petite chambre du regard, tu rencontras un deuxième problème.

Le lit.

Vocruen venait de s’asseoir dessus, et il affichait un air plutôt détendu. Lui aussi, apparemment, avait eu une journée longue et riche en tourments. Il ne pensait peut-être juste à se reposer, et tu lui pourrissais encore sa soirée, le privant ensuite d'une bonne nuit de sommeil.

Parce que le lit, ce foutu lit, était ridiculement petit, et pour dormir confortablement, il faudrait dormir collé-serré. Tu déglutis. Et tu lui tournas le dos. Parce que tu était rouge. Parce que tu cherchais des solutions dans ta tête, mais qu'aucune ne te semblait viable. Ta nervosité t'empêchait de réfléchir pleinement, et tes mains tremblaient malgré toi. Bordel. Mais pourquoi tu réagissais comme ça ? Ce n'était pas le premier homme, pas le premier amant. Alors, pourquoi ? Pourquoi ressentais-tu cette brûlure dans ta poitrine, cette douleur dans ton estomac ?

Étais-ce la maladie qui revenait ? Devais-tu déjà prendre ton antidote, alors que tu l'avais pris à ton départ d'Unys ? Non non, ce n'était pas ça. Ce n'était pas la même brûlure, pas la même douleur.

— Tiens, je pense qu'il devrait t'aller.

Tu te retournas distraitement, ne sachant pas trop de quoi il parlait.

Arrêt net. Le cœur qui se met à te jouer des tours. Les joues qui se colorent.

Oh bordel. Mais ça allait pas le faire, vraiment pas le faire.

Déjà, il était énormément sexy. Mais genre, vraiment. Tu n'avais regardé que d'un coup d’œil, parce que tu avais immédiatement bugé, mais ce que tu avais vu en valait le détour. Il était bien dessiné, grand, fin, attirant. Bordel. Bordel. de. Merde.

Au bout d'un instant à le fixer, la bouche à moitié ouverte, tu avais finis par bouger, et prendre le t-shirt qu'il te tendait. Bon sang. Tu étais rouge, sûrement aussi rouge que tes cheveux. Cette soirée, ça allait vraiment pas le faire.

Mais bon, puisque monsieur n'était pas du genre pudique, et bien, il allait la manger, la pudeur. Sans une once de remords, tu te déshabilla simplement, lui tournant tout de même le dos, sans chercher à être sexy, sans chercher à lui montrer quelques chose. Ne gardant sur toi que ta petite culotte, tu enfilas son t-shirt, lui faisant un grand sourire.

On verra bien qui rira le dernier.

Le t-shirt t’arrivait au bas des fesses, mais il remontait légèrement quand tu marchais. Avançant dans sa direction, le rouge aux joues – tu venais quand même de te foutre quasi à poil devant lui, et tu n'assumais plus du tout – tu t'assis à côté de lui dans le lit.

Lui souriant légèrement, tu murmuras doucement, ta voix flottant dans l'air.

— Au fait, je suis désolée d'avoir été si agressive au début. Je te suis vraiment reconnaissante de m'héberger cette nuit.

Puis, t'approchant un peu, tu pouffas de rire, doucement, faiblesses dévoilés, à cœur ouvert.  

— Rassure toi, je prend pas beaucoup de places, en dormant, et je partirai à la première heure du matin. Tu me supporteras pas longtemps. ~

Et tu souris. Parce que tu avais un joli sourire, on te le disait, parfois.





 
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Jeu 17 Nov 2016 - 15:00

LIVRE 1 - CHAPITRE N°3
« Suspendu entre la terre et le ciel. »
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Bon eh bien, nous y voilà hein. C'était à peu près les mots qui résonnaient dans le crâne du scientifique, qui était pourtant seul il n'y a pas vingt minutes. Sans trop savoir comment il s'était ainsi retrouvé dans une petite chambre aux côtés d'une jeune femme charmante aux formes prononcées et avec qui il allait partager cet endroit durant une nuit. N'importe qui pourrait y voir de nombreuses allusions aux plaisirs de la chair, c'était vrai que d'un côté le moment était plutôt propice à ce genre de choses, mais c'était tout de même bien plus compliqué que tout ce que l'on peut croire.

Certes, Vocruen n'était pas une personne inconnue aux galipettes nocturnes, mais tout de même. Tout ça, c'était bien avant son passage chez la dream. Depuis son départ et sa déprime, il n'avait plus réellement touché à une femme - et il n'en avait jamais eu l'envie depuis ce moment qui aurait surement brider la libido de la quasi-totalité des personnes qui seraient prêtes à faire le test. Du coup, l'homme ne savait pas vraiment comment réagir. En avait-il envie ? Au fond, oui, tout de même. Comme déjà précisé plus haut, Murphy avait à son avantage un corps des plus agréable à l'œil. Mais la personne a beau être une véritable statue grec, cela ne veut pas dire qu'elle sera ouverte aux demandes d'un jeune homme étrange comme le protagoniste de ces quelques lignes.

De toute manière, il allait devoir se lancer. Et faire un choix. Soit ne rien faire et passer peut-être à côté d'une opportunité, soit tenter quitte à se prendre le plus grand stop de toute sa vie. L'homme devait agir en temps qu'adulte mature au lieu de s'abaisser à des raisonnements d'enfants.

C'était peut-être un peu pour ça que la pudeur n'agit pas lorsqu'il retira son t-shirt, dévoilant ainsi son torse à la belle rousse. Il n'avait pas du tout remarqué le côté gênant de son action, son cerveau percutant quand ses yeux se posèrent sur le visage cramoisi de la demoiselle. Ah, merde, oui. Il ouvrit légèrement les yeux sous la surprise, n'affichant rien de plus sur son visage pour ne pas paraître pour un con qui pitait tout en retard. Putain, voilà qu'il s'inquiétait même de ce que pouvait penser la jeune femme de lui ! Un véritable comble pour quelqu'un comme lui, le scientifique qui agit comme il l'entend quitte à passer pour un sociopathe aux yeux de la populace.

Mais au fond, il était plutôt content de l'effet qu'il faisait à Murphy. Si elle rougissait, c'était certes par gêne, mais peut-être aussi par quelque chose d'autre. Le trouvait-il... attirant ? Vocruen n'était pas un pro en terme de goûts féminins, au moins il pouvait comprendre qu'il n'était pas tout-fait moche, au moins pour elle. Cela lui redonnait un peu de confiance, c'était un peu un signe qui allait lui faire décider si oui ou non une tentative serait un succès ou bien un misérable échec.

Bizarrement, aucun mot n'était encore sorti de la bouche de la jeune femme. C'était un silence, certes, mais pas réellement gênant : ils n'avaient tout simplement pas besoin de parler. Non, ils ne se comprenaient pas simplement via le regard où quelque chose du genre, juste que de ne rien dire, ça suffisait.

Néanmoins, une chose vint perturber le tout. En effet, Murphy attrapa alors le t-shirt de Vocruen avant de se tourner et... de se déshabiller ?! Sérieusement ?! Bordel de merde, sur le coup le scientifique recula sur la surprise. Normalement, il devrait se cacher les yeux histoire de ne rien voir, mais malgré tout, il garda son regard sur les formes de la belle. Certes, il ne voyait pas grand chose et elle ne faisait rien pour attirer sa curiosité, mais l'homme n'en perdait tout de même pas une miette. À son tour, ses joues prirent une teinte cramoisie, que la jeune femme pouvait observer une fois le t-shirt enfilé et une fois tournée de nouveau vers le protagoniste.

Bien qu'assez grand, l'habit allait simplement sous les fesses de la jeune femme. Et sans vraiment savoir pourquoi, il la trouvait étrangement attirante ainsi habillée, son corps légèrement dévoilé à chaque pas, portant une simple petite culotte. Il se mordit un peu la lèvre inférieure, sans réellement le caché, appréciant la vue de Murphy. C'était assez étrange, il ne savait pas du tout comment réagir pour le coup.

Elle revint ensuite à ses côtés, prenant place sur le lit avant de commencer à parler. La jeune femme s'excusa de sa brutalité verbale et remercia même le jeune homme pour son hospitalité. Pour finir, la rousse expliqua qu'elle ne resterait surement pas longtemps et qu'elle ne prendrait que peu de places, histoire de le rassurer pour la suite. L'homme n'écouta pas réellement ses dires, ses yeux observant simplement la bouche de la belle bouger. Ses lèvres, fines, attiraient particulièrement le scientifique qui ne comprenait plus vraiment ses propres sentiments. Son cerveau, d'habitude logique et sérieux, était presque éteint, son cœur battant plus vite qu'auparavant.

Que devait-il faire ? Que devait-il penser ? Que devait-il croire ?

Vocruen déglutit légèrement et décida de jouer le tout pour le tout. Il s'avança doucement vers elle, son visage arrivant finalement à quelques centimètres de celui de Murphy, avant qu'il ne vienne déposer ses lèvres sur celles de la jeune femme, entamant un long et passionné baiser. Lui-même ne comprenait pas pourquoi il faisait ça. Lui d'habitude si associable, voilà qu'il embrassait une inconnue, certes attirante, mais dont il ne connaissait pas encore grand chose. Le baiser fut long et particulièrement agréable, l'homme fermant même les yeux pour en profiter au maximum. Sa langue brisa la limite de la bouche de la rousse pour venir entamer un délicieux balai buccal avec celle de Murphy.

Les secondes devinrent des minutes. Les minutes des heures. Le temps s'arrêta presque durant la durée de l'échange. Dieu, ce qu'il pouvait apprécier ce moment.

Il arrêta alors, à contre cœur, le baiser pour observer la belle dans les yeux, à quelques centimètres d'elle. Comprenant son erreur, il détourna le regard, particulièrement gêné.

« Je... je suis désolé, je ne voulais pas... »

Il allait surement s'en prendre une, et c'était normal. C'était un véritable affront que l'homme venait de réaliser envers la belle rousse. Bordel, pourquoi maintenant ? Lui qui tentait de simplement se sociabiliser, il roulait déjà une pelle à une inconnue. Tout allait trop vite, il dérapait. Et tel un pilote de course qui pense qu'accélérer est la seule solution, Vocruen allait sortir du circuit et s'écraser contre un arbre. Ou pire.

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Jeu 17 Nov 2016 - 20:38

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L'amour n'est pas le ciment entre deux êtres ; c'est le sexe.

Un petit silence s'était installé entre eux deux. Ce n'était pas un silence gênant, pas un silence qu'on souhaitait à tout prix briser. C'était calme, apaisant, naïf. Les secondes semblaient s'éterniser, le temps s'électriser, l’atmosphère s'agiter. Quelque chose changea.

Au loin, le tonnerre gronda, illuminant la pièce d'une lumière éblouissante l’espace d'un instant.

Elle leva son regard vers lui, s'arrêtant sur ses lèvres qui s'étaient entre-ouvertes, terriblement attirantes. Pourquoi ne répondait-il pas, alors qu'elle s'excusait, alors qu'elle lui parlait tout simplement ? Avait-elle dit quelque chose de déplaisant, quelque chose de mal ? Pleine de questions, tourmentée, se mordant nerveusement les lèvres, elle releva le visage, rencontrant ses mirettes ambrées, hypnotisée. Elle espérait sincèrement qu'elle n'avait pas vexé son nouvel ami. Ils se connaissaient à peine, mais elle l'appréciait beaucoup, même si elle s'était montrée fort désagréable avec lui, aux premiers abords.

Peut-être que c'était ça ; il voulait peut-être se jouer d'elle, pour se venger de la façon dont elle s'était comportée. Encore une fois, ces enfantillages, son emportement, son mauvais caractère lui attiraient des ennuis, malgré les nombreuses fois où elle s'était promise de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler.

Alors qu'elle réfléchissait à toute vitesse, son regard capta le sien.

Et la connexion se fit. Immédiatement, aucun des deux n'arriva plus à détourner le regard, comme happés par la présence de l'autre. Le monde sembla s'arrêter autour d'eux. Plus rien ne semblait avoir de l'importance. Doucement, leurs mains s’entre-touchèrent, posées sur les draps de soie du lit. Elle lui offrit un sourire radieux, un regard embrasé.

Un nouveau coup de tonnerre illumina la pièce, et l'ambiance se remplit de cette électricité, de cette pulsion qui faisait vibrer les mœurs. Il était proche, si proche. Il se rapprochait lentement, les secondes s'éternisant inéluctablement. Elle ferma les yeux, respirant lentement sa douce et irrésistible odeur masculine qu'elle pouvait désormais sentir alors qu'il était près d'elle. Son souffle chaud sur ses lèvres, ses mains qui créaient des creux dans les draps du lit tandis qu'il se penchait.
Yeux dans les yeux, elle ne se rendait pas bien compte de ce qu'il se passait.

Grisée par l'ivresse de l'inconnu, elle savait bien, que dans une relation, les quelques secondes qui allaient suivre étaient souvent les plus belles, les plus intenses, celle qu'elle ne pourrait jamais oublier : le moment magique avant le premier baiser.

La pluie s'était mise à tomber, au dehors, et un Ponchio aboyait.

Mais ils s'en fichaient pas mal de la pluie et des chiens. Car rien n'avait plus d'importance que cette ivresse de se fondre avec l'autre, de ne faire plus qu'un. Ce vertige de glisser dans un gouffre, ce désir de ressentir l'autre contre soi. Ensemble.


Au début, leurs lèvres s'effleurèrent doucement, et se cherchèrent avidement. Puis leurs deux souffles s'entremêlèrent dans le noir. C'était un baiser caressant qui devenait presque une morsure. Un baiser intense, cherchant les limites infinies de l'autre. Le premier fini, nez contre nez, ils se cherchèrent à nouveau, laissant leurs lèvres se rencontrer à nouveau, cette fois-ci, pour une étreinte plus passionnée, plus sauvage. Elle ferma ses yeux, savourant le goût sucré des lèvres de son amant contre les siennes.

Et soudain, elle réalisa. Elle embrassait Vocruen. Vocruen. Le dresseur qu'elle avait rencontré  quelques heures plus tôt, dont elle ne connaissait rien à part le nom et la délicieuse courbe de ces fesses bien taillées. C'était insensé, totalement irréfléchi, totalement fou. Mais elle en était folle, oui. Parce qu'elle ne pouvait plus se leurrer, plus se voiler la face. Il la rendait folle, folle de désir, folle de ce sentiment qui réveillait son cœur et son corps.

Alors que ses démons intérieurs la ravageaient de questions et d'indiscrétions, il rompit le baiser, et quelque chose se brisa en elle. Leur bulle avait éclatée, et un manque incroyable lui noua le ventre. Elle le regarda avide, les doutes et les questions remplaçant l'ivresse et le désir dans sa tête.

— Je... je suis désolé, je ne voulais pas...

Elle le regarda un instant, hésitant entre l’hilarité ou la détresse. Embrasse moi semblait hurler son corps, son corps entier, mais sa tête lui disait d'attendre, de prendre son temps. Mais Murphy était du genre impulsive, et elle envoya balader sa petite conscience au fond de sa tête.
Au diable les démons intérieurs et la petite voix.

Ils pouvaient prendre du repos, de temps en temps. Et elle, elle pouvait s'amuser un peu.
Les galipettes ne lui étaient pas inconnues, d'abord son père – bien que ça n'ait jamais été une partie de plaisir –, puis quelques hommes et femmes qu'elle avait trouvé sur son chemin en fuyant. La liberté avait alors pris des goûts improbables, ses nuits solitaires s'étaient réduites, et elle y avait pris goût, à cette volupté avaricieuse.  

Mais elle s'était résignée, se consacrant à son nouveau de but. Mais ce soir, elle avait enterré ses convictions, elle avait réveillé ses plus vils démons, et une lueur subtile s'était allumée sur son visage.

Avec douceur, elle avait alors passé sa main sur la joue rouge du dresseur, et l'avait attiré à elle, effleurant ses lèvres, sans pour autant l'embrasser. Un peu amusée, commençant à sentir un monstre depuis longtemps terrassé au fin fond de son bas ventre se réveiller lentement, elle lui offrit un sourire ravissant.

Le jeu n'allait tout de même pas s’arrêter là ? Elle commençait juste à s'amuser, et la suite promettait d'être intéressante.

Alors, passant ses bras autour de son cou, lui tirant avec malice la langue, elle se laissa lentement tomber dans ses bras, sa chaleur l'enveloppant, la rassurant, réduisant son cœur à battre à un rythme effréné, ses joues se colorant imperceptiblement.

Folle, oui, c'était le mot. Il la rendait totalement dingue, et elle avait presque peur que les limites de son désir dépassent celle de sa raison.

Juste du sexe, rien de plus, se promit-elle, sans vraiment savoir, que pour changer, elle ne tiendrait pas une de ses promesses.


 
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Mar 22 Nov 2016 - 15:39

LIVRE 1 - CHAPITRE N°3
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Vocruen ne comprenait pas pourquoi tout ça ce passait. Cette jeune femme, aussi attirante soit-elle, n'était qu'une simple connaissance datant d'il y a à moins d'une heure. Certes, un certain feeling était présent entre eux, à partir du moment où Murphy s'était calmée, mais tout de même. Peut-être que c'était à cause du manque. Son cerveau n'appréciait plus cette dépression constante, ce manque de sociabilité. Tout son être était donc entrain de tenter de le faire changer, de manière violente s'il le fallait. L'homme ferma les yeux durant quelques secondes, une légère douleur pointant son nez alors qu'il réfléchissait, surement car il y pensait trop. Peut-être que le protagoniste devait simplement enterrer ses pensées et se concentrer sur le moment présent.

C'est le contact de la main de la jeune femme sur sa joue cramoisie qui lui fit reprendre ses esprits, telle une claque mentale, ses yeux s’entrouvrant pour observer Murphy. Puis, elle s'avança vers lui, ses lèvres effleurant presque celles du jeune homme. Dieu ce qu'il aurait aimer l'embrasser, là, encore, tout de suite. Mais non, tout ce qu'elle faisait c'était rester près de lui, non sans lui adresser un sourire particulièrement agréable à l’œil, le faisant de nouveau déglutir. Qu'allait-elle faire ? Lui mettre un coup de tête ? Oui, malgré la situation, l'homme ne pouvait accepter que la rousse pouvait apprécier ce moment autant que lui. Surement un brin de paranoïa, encore présent au fin fond de son esprit.

C'est au moment où elle se laissa tomber dans ses bras que Vocruen fini par comprendre les sentiments de la belle. On peut dire que c'était un oui, en quelque sorte. Une acceptation de tout ce qui ce passerait ce soir, un espèce de moyen pour qu'il sente par lui même que la chaleur présente dans son corps, cet appel aux actes charnels, était aussi partagée par la dresseuse. Tremblants, ses bras enlacèrent Murphy, pour la serrer contre lui. L'homme sentait le corps chaud contre le sien, la poitrine de la rousse comprimé contre son torse nu. Il se mordit la lèvre, adressant à la jeune femme un regard lascif et brûlant.

Ses mains entamèrent un massage de son dos, d'une manière presque experte. Et lentement, une d'elle vint même descendre, arrivant jusqu'à ses fesses qu'il agrippa légèrement. Malheureusement, ou heureusement, pour elle, Vocruen était quelqu'un d'assez entreprenant une fois mis dans le bain. Puis, soudainement, l'homme embrassa violemment la belle, avant d'entamer les festivités.

*** Ellipse ***

Merde. Merde merde. Merde merde merde.

C'était le seul mot qui retentissait dans la tête du scientifique, une fois le soleil levé et son esprit un minimum clair. Les yeux ouverts, il était allongé dans le lit, observant le corps nu - bien que caché par le drap - de la dresseuse qui lui tournait actuellement le dos. Merde merde merde. Ils avaient couchés ensemble. C'était sûr et certains. Au fur et à mesure que les secondes passaient, des bribes de la nuit arrivèrent à l'esprit du jeune homme, qui tentait de se souvenir des différents détails.

Brutal. Violent. Sauvage.

Des adjectifs qui arrivèrent facilement à son esprit alors que les flash de la nuit s'affichèrent dans son esprit. Bordel. En plus d'avoir couché ensemble, ce n'était pas doucement et avec amour mais c'était plus proche d'une baise en fait. Il était d'ailleurs même sûr, à cause de l'épaisseur relative des murs, que quelques autres personnes auraient entendu les bruits de cette folle nuit. Que ça soit les gémissements de la belle ou bien leurs corps claquant durant la nuit. Heureusement, le Riolu de la jeune femme s'était déjà réfugié dans sa pokeball avant l'acte et Vocruen était partit en vadrouille, fait montré par le fait que le petit pokémon spectre dormait encore, lui qui était pourtant le plus matinal des deux.

Nerveusement, l'homme se mordit la lèvre. Avait-il détesté tout ça ? Franchement, non. Même s'il tentait de se faire croire que tout ça n'était pas quelque chose de "bien", au fond, l'homme savait très bien qu'il avait pris son pied. C'était réellement délicieux et malgré le côté sauvage et brutal, il sentait une certaine complicité entre lui et la rousse. Son cœur, de son côté, battait particulièrement vite alors que le regard du scientifique dévorait le corps nu de la belle. Putain, il ressentait quoi, sérieusement ? Il n'arrivait pas à comprendre. Pourtant, ce n'était que du sexe. Non ?

Mais une autre peur était présente : la réaction de la jeune femme. Allait-elle assumer ? Hurler ? Le frapper ? Bordel peut-être même qu'elle crierait au viol. Il s'était foutu dans la merde et il attendait le réveil de Murphy, pour savoir quoi faire.

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Mar 22 Nov 2016 - 22:32

Décadence noctambule,
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To the beat of you drum

Les doux rayons du soleil qui caressaient lentement son visage, une chaleur méconnaissable qui la réchauffait doucement. Au loin se faisait entendre la mélodie des oiseaux matinaux, qui la berçaient tendrement. S'enfonçant encore plus dans le confort que lui provoquait sa torpeur, elle ne désirait pour rien au monde se détacher des bras de Morphée pour affronter le dur réveil qui l'attendait.

C'était la première fois depuis bien des nuits qu'elle avait aussi bien dormi. Et ce n'était pas peu dire. A aucun moment, elle ne s'était réveillée en sursaut, croyant sentant les doigts ou le regard de son père l’effleurer. Ni fait ses horribles cauchemars qui la faisaient se sentir à l'étroit, qui la faisaient pleurer sans s'arrêter et angoisser comme jamais. Non, elle avait dormi paisiblement, sans se soucier de plus rien d'autre que d'elle et de son bien-être.

Et puis, il y avait de quoi, aussi. Elle avait passé une soirée riche en rebondissement, si intense qu'elle avait sombré dans le sommeil une fois leur petit jeu terminé. Les yeux fermés, emmêlés dans les draps de satin, elle se remémorait les moindres détails coquins de cette nuit qu'elle n'oublierait probablement jamais.

D'allant aux caresses contre sa peau, qui l'avait rendue folle, le tenant en désir, sans jamais lui donner ce qu'elle désirait, jusqu'à ses lèvres qui se baladaient, taquines, joueuses, un brin aventurières, jusqu'à sa main qui s'amusait, son regard qui en disait long, son sourire de satisfaction.

Et tellement d'autres chose encore ... Son odeur, ses gémissements, sa voix autoritaire, froide, suave, et puis ...

Encore grisée de sa soirée, elle soupira légèrement, remuant les jambes pour se lover encore un instant dans les draps chauds, contre la chaleur qu'elle sentait contre son dos.

Attendez un instant.

Les souvenirs lui revinrent bien en mémoire cette fois-ci, et elle ouvrit les yeux, parfaitement réveillée désormais. Elle se rappelait de tout – et même si elle n'était absolument pas déçue, elle était ... gênée. Voilà, c'était le mot, gênée.

Cela pouvait certes paraître étrange, après cette nuit de passion et de voluptueuses dérisions, mais Murphy ne pouvait concevoir l'idée d'un échange après ce qu'il s'était passé sur le sommier grinçant.

Que faire alors ?

Surtout que Vocruen dormait juste derrière elle. Furtivement, sans bouger, elle lança des coups d’œils affolés autour d'elle. Quelle heure était-il ? Assez tôt, apparemment, vu la clarté qui régnait dans la pièce. Peut-être assez pour filer en douce, sans qu'il s'en aperçoive ou qu'il soit réveillé.

Que pouvait-elle concrètement faire, après tout ? Se retourner, lui faire un grand sourire, et entamer la discussion avec lui, comme si rien ne s'était passé ? Pourquoi paniquait-elle d'abord ? Il n'était peut-être même pas réveillé.

En plus, il n'allait pas la manger ! Après ce qu'ils avaient fait hier, pouvait-elle vraiment avoir peur de lui parler ? Elle était stupide, tout simplement stupide. Mais comment voulez-vous regarder quelqu'un dans les yeux alors que vous avez couché avec en sachant de lui uniquement son prénom et la couleur de son caleçon ?

Poussant un long soupir, elle se creusait la tête de long en large. Elle qui d’habitude déguerpissait en quatrième vitesse, voilà qu'elle patientait sagement dans le lit, n'osant pas se retourner pour voir si son amant était éveillé ou non.


Bon sang, bon sang, bon sang.


Et d'ailleurs, pourquoi son cœur battait-il à ce point-là ? Ils avaient eu une relation purement charnelle, elle n'avait pas à flipper comme ça. Il n'était pas son père, loin de là. Il ne la maltraitait pas, même si ses manières étaient un peu bestiales. Elle le catégorisait plutôt dans la catégories de ses précédents amants : juste du sexe, rien de plus.

Mais c'était différent. Les dernières fois, elle n'avait pas ressenti la même chose. Pourquoi se demandait-elle intérieurement si elle était jolie, bien coiffée ? Ou alors, pourquoi restait-elle plantée là en espérant qu'il se réveille et trouve les mots pour la faire rester ? Enfin, pourquoi voulait-elle tant qu'il la convainque d'ailleurs ? Il n'avait pas plus d'importance que ses anciens amants, mais pourtant, la petite voix dans sa tête essayait de lui faire croire le contraire.
Mais au fond, pourquoi ne s'en fichait-elle pas ?

Il n'était qu'un coup d'un soir, et il ne serait jamais rien de plus.

C'était décidé ! Elle allait s'en aller, et peu lui importait si elle passait pour une lâche. De toute façon, Vocruen, elle ne le reverrait plus jamais. Et puis, ce n'était pas dans ses manières, de rester. Voilà.

Alors, elle se retourna lentement, tombant nez à nez avec son regard ambré.

Boum, boum, boum.

Pourquoi la regardait-il comme ça ? Pourquoi ... La regardait-il, premièrement ? Et puis, pourquoi est-ce qu'il lui donnait envie de lui sauter dessus et de se fondre à nouveau avec lui ?

Elle devint cramoisi. Et elle oublia sa fuite imminente. Elle resterait près de lui, sans la chaleur et le confort de ce lit de satin, à se perdre dans son regard immensément tendre.

— Oh hé bien, salut. Bien dormi ?


Se rapprochant un peu, souriant légèrement, elle espérait qu'elle ne faisait pas trop embrassée. Plus rouge que ses cheveux encore, elle sentait son cœur lui ravager la poitrine.




 
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Vocruen F. Hohenhart
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Jeu 24 Nov 2016 - 15:42

LIVRE 1 - CHAPITRE N°3
« Suspendu entre la terre et le ciel. »
Vocruen F. Hohenhart & Murphy A. O'Hara
Bordel. Il n'arrivait pas à comprendre si cette nuit était une bonne chose ou, au contraire, une épine de plus dans le pied du jeune dresseur. Après tout, une simple baise pouvait devenir quelque chose de bien plus incontrôlable. L'homme ne savait pas du tout où se mettre, particulièrement paralysé et n'arrivant pas à réaliser le moindre geste. Elle semblait dormir, du coup le protagoniste pourrait prendre ses affaires et simplement partir, mais cela reviendrait à une fuite particulièrement lâche. L'était-il ? Non ! Et il ne comptait pas commencer maintenant. Le scientifique avait passé ces dernières heures à réaliser des choses pas très catholiques avec la jeune et c'était donc normal qu'il assume les conséquences de ces actes.

Tout ce que ce dernier espérait était que la jeune femme ne soit pas une folle qui allait gueuler sur tous les toits qu'il l'avait violé ou quelque chose du genre. Après tout, sa proposition à rejoindre sa chambre pour la nuit et la différence de gabarit évidente entre lui et elle étaient des arguments plutôt de poids pour le mettre en mauvaise situation. Et ça, tout le monde pouvait facilement s'en rendre compte. Après tout, c'était une région inconnue pour le jeune dresseur et il n'aurait surement aucun mal à être pris pour un taré dangereux, de par son accoutrement et sa carrure. Alors en plus, rajoutez les dires d'une jeune femme qui clame haut et fort qu'elle a été violée, acte entendu par quelques voisins, et c'est partit pour un cocktail plutôt explosif.

Malgré tout ça, il sentait que cette chose était plutôt impossible en perspective. Sans réellement réussir à mettre le doigt dessus, le protagoniste de ces quelques lignes arrivait à sentir une certaine attraction entre lui et Murphy. Une attraction qui n'était pas, selon lui, à sens unique. C'était donc une chose plutôt intéressante à noter, démontrant ainsi du fait que la dresseuse était peut-être elle-même dans la même situation que lui. Peut-être que la rousse avait aussi ultra peur de la suite. Il devait agir pour la rassurer, au moins un minimum.

De toute manière, ce n'était qu'un coup d'un soir. Dans sa tête, ils allaient simplement se laisser et partir chacun d'un côté.

C'est à ce moment, alors que le jeune scientifique était encore dans sa réflexion, que la belle rousse se tourna, tombant nez à nez avec un Vocruen parfaitement réveillé et au regard pétillant, dévorant légèrement des yeux les formes avantageuses de la jeune dresseuse. Il déglutit, retenant sa respiration, ramené brutalement à la réalité par le regard tout aussi étonné de la jeune femme. Sans trop s'en rendre compte, il recula légèrement, avant de littéralement... tomber du lit, non sans réveiller le Skelenox qui hurla presque, son œil unique se posant alors sur son dresseur... Nu. Puis sur Murphy. Nue. Le regard du pokémon devint alors vide, alors que son esprit fit le calcul. Puis, il tomba, comme une pierre, le regard toujours aussi vide.

Miraï a planté putain.

Vocruen grogna alors, se relevant doucement en grommelant. Bordel, il fallait bien sûr qu'il se ridiculise un peu plus devant la jeune femme, hein ?

Il observa de nouveau Murphy avant de tousser, un peu gêné, de par la situation, mais aussi le fait qu'il était encore nu, avant de se relever réellement et détourner le regard.


« Hem je... eh... merci pour la soirée et euh... »

L'homme cherchait ses mots, ne sachant pas trop comment réagir. Il ne savait même plus ce qu'il devait dire. D'un mouvement, il s’essaya de nouveau sur le lit avant de regarder la jeune femme de son regard perçant, vif. Sans vraiment comprendre pourquoi, il n'avait pas vraiment envie de la quitter. Pas maintenant.

« Tu es une dresseuse, non ? Moi aussi. »

Son ton calme et lent montrait que, malgré sa gêne, il avait un self-contrôle plutôt honorable. Il tentait simplement de déplacer le sujet et de ne pas parler réellement de ce qui s'était passé cette nuit. D'une part pour ne pas le gêner lui, mais aussi pour ne pas la gêner elle. Après tout, on parle quand même d'une chose plutôt gênante, non ?

« Je connais pas vraiment la région. Ça te dirait peut-être de... faire un bout de chemin ensemble ? »

Il avait dit ça sans même y penser, se surprenant presque lui-même de tenter ça. Voyager avec elle, vraiment ? Cette optique n'était pas des plus désagréable. Pas par rapport au cul, mais simplement qu'avoir une présence à ses côtés était quelque chose qui pourrait l'aider à évoluer. Et puis, à deux, ils pourraient se motiver à avancer, s'entraîner ensemble. Bien que rivaux, le championnat était encore loin et donc un partenaire désirant réaliser le même but était une chose plutôt bonne à prendre.

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Jeu 24 Nov 2016 - 21:09

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To the beat of your heart

Bordel mais, pourquoi est-ce que son cœur s'emballait-il à ce point-là ? Il n'y avait pas de raison, il n'y avait pas le feu au lac, enfin !! Et pourtant, sans comprendre pourquoi, il ravageait sa poitrine, rougissant ses joues, embrumant son esprit et grisant son corps.

Malgré tout, la situation était assez étrange. En premier lieu, elle vit très vite son regard caresser son corps nu, offert à lui, avant de revenir se fixer sans ses mirettes. Puis, il sembla si troublé qu'il eut un petit sursaut en arrière, et il ... tomba du lit.

Oui. Littéralement.

Il se passa énormément de choses en un instant. D'abord, le starter de Vocruen se réveilla, et il tomba dans les vapes lorsque son regard passa d'elle au dresseur. Puis, celui-ci se releva, étonnamment rapidement, le rouge envahissant ses joues.

Il était tellement mignon, putain. Même si le mignon ne se prêtait pas à la situation, parce qu'il était nu comme un ver, et qu'elle avait une vue prenante sur son corps d’apollon – qu'elle ne regrettait pas du tout, c'était clairement un des meilleurs amants qu'elle avait jamais eu.

« Hem je... eh... merci pour la soirée et euh... »

Elle éclata de rire, tout simplement. Parce que la situation était vraiment comique, parce qu'ils étaient nus, encore grisé par cette soirée de folie, et qu'ils étaient sûrement exténués, autant l'un que l'autre. Gêné, Vocruen s'assit à nouveau sur le lit, et elle lui jeta un bout de la couverture en satin, pour qu'il se cache un peu.

Parce que bon, il avait certes le corps aussi parfait qu'il avait, il était certes le meilleur coup qu'elle s'était faite depuis un moment, et elle avait passé une nuit mémorable avec lui, mais elle restait pudique, la Murphy.

« Tu es une dresseuse, non ? Moi aussi. »

En tout cas, il semblait faire preuve d'un très grand self-contrôle. C'est vrai qu'avec une femme comme elle dans le lit, lançant des regards impurs avec ce petit sourire à moitié amusé, il devait être dur de résister. Mais bon, elle appréciait sa retenue, c'était en quelques sortes une marque de respect envers elle.

En fait, elle se demandait pourquoi il ne lui avait pas sauté dessus dès le matin. Les rares fois où elle était encore là quand son amant se réveillait, il s'empressait toujours de la faire sienne une autre fois, pour le plaisir de la rousse. Et puis, elle s'en allait, et plus jamais elle les revoyait. Et ça allait être le même cirque dans quelques minutes.

Pourtant, là, c'était différent. Déjà parce qu'elle était restée, alors qu'elle était la plus couarde que cette terre avait porté. Et puis, parce que son cœur battait avec affolement pour lui alors qu'elle n'avait jusqu'alors battu normalement pour tous les autres.

Alors, non, au fond, elle ne voulait pas partir, et elle ne voulait pas non plus qu'il la quitte. Elle désirait à jamais rester dans ce lit de satin, glissant sur son corps nu, dans la semi-obscurité, dévorée par ce regard ambré qu'elle se surprenait à apprécier de plus en plus.

Un pincement au cœur et une boule se forma  dans son ventre. Non, non, non, elle ne voulait pas partir. Mais la décision ne dépendait pas d'elle, ma foi. Et si Vocruen voulait la mettre à la porte – pour une raison ou une autre – elle serait obligée de se plier à sa volonté.

Surtout que qu'après la nuit de passion passée avec lui, elle ne voulait franchement pas chercher les combats avec lui. Il savait faire preuve d'énormément de violence et de brutalité, non sans déplaire la jeune femme.  Sous son visage gêné qui commençait à avoir de nouveaux des couleurs acceptables se cachait un véritable bête de sexe, et Murphy avait été heureuse d'être le cobaye de cette expérience - première fois de sa vie qu'elle pensait ça.

« Je connais pas vraiment la région. Ça te dirait peut-être de... faire un bout de chemin ensemble ? »

Son cœur rata un battement, et elle s'approcha de lui, un grand sourire sur les lèvres.

— Bien sûr que je veux ! Se réjouit-elle, sans même prendre le temps de peser le pour et le contre.

Puis, se rendant compte qu'elle avait répondu trop rapidement, comme si elle attendait cette question avec impatience, elle s'empourpra, passant une main timide dans ses cheveux fauves.

— Enfin ... Je pensais prendre la route 2 pour rejoindre Creshendia ... Alors, on peut faire un bout de chemin ensemble, bien entendu.

Elle pouffa de rire, un peu gênée, baissant les yeux, se sentant immensément ridicule, nue dans un lit, à attendre qu'un stupide dresseur prononce les mots qui l'a ferait rester un instant de plus auprès de lui.

— Et oui, je suis dresseuse ... Mmmh, tu as déjà rencontré mon starter, Virtutem, hier soir.

Elle rosit en pensant à hier soir, se rappelant la chaleur de ses lèvres, ses caresses sur son corps en ébullition, l'habile façon avec laquelle il avait su s'y prendre pour la faire devenir folle.

Elle se mordit la lèvre, tapotant doucement la pokéball de son Riolu, pour se détendre un temps soit peu.

Se grattant le sommet du crâne, elle lui fit un petit sourire, nullement gênée par le fait d'être complètement nue devant lui à présent.

— Et pour refaire des présentations dans l'art des règles, je m'appelle Murphy O'Hara, et je suis originaire d'Unys ! Je suis venue ici dans le but d'être la meilleure, j'espère que tu ne te mettras pas en travers de ma route !

Elle lui tira la langue, espérant qu'il ait un sens de l'humour et qu'il réagisse bien à sa taquinerie. Bien qu'un de ses buts soit de prouver à Virtutem qu'elle était capable d'être forte, son objectif principal était juste de ... vivre. Voilà tout. De vivre la vie qui lui restait avant de laisser ton corps s’autodétruire.

Et au près de Vocruen, au moins, elle se sentait vivante. Son cœur palpitant dans sa poitrine, elle avait la douce impression qu'avec lui, l'aventure ne serait que plus réjouissante.

 
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Ven 25 Nov 2016 - 21:13

LIVRE 1 - CHAPITRE N°3
« Suspendu entre la terre et le ciel. »
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Était-ce une bonne chose pour lui que de s'accompagner d'une amante, ancienne ou non ? Vocruen ne savait pas trop quoi répondre à cette question. Certes, ils avaient littéralement baisé toute la nuit, mais cela ne voulait pas dire qu'une simple amitié était impossible ! Après tout, ce n'était en rien quelque chose d'incompatible. Et puis, elle avait un caractère fort et le jeune homme préférait toujours ce genre de tempérament aux personnes plus soumises et suiveuses qu'autre chose. Il était sûr qu'avec ce genre d'être, il n'allait pas pouvoir faire ce qu'il désirait et que de par ce fait, il allait pouvoir changer, s'améliorer. Et puis bon, au fond, l'idée même de repasser une nuit à ses côtés, c'était vraiment alléchant. Il eut une bouffée de chaleur rien qu'à se rappeler des formes de la belle.

Après, il fallait que Murphy pense un minimum la même chose ou bien trouve d'autres avantages à accompagner le jeune homme. Cette demande, l'homme pensait qu'elle allait très certainement la refusée. Après tout ce n'était qu'une simple question dont le but premier était de surtout changer de sujet et de ne pas à avoir à parler de cette nuit. Ce n'était rien de plus qu'un moyen de penser à autre chose et de ne pas avoir à être éventuellement gêné par le rappel que ces deux êtres avaient partagés un moment plutôt... personnel, certains diront.

Mais la réaction de la belle fut totalement différente de celle attendue par le scientifique. Au lieu de poliment refuser son invitation et partir, elle accepta presque sur le coup de voyager, ne serait-ce qu'un temps, aux côtés du jeune homme. Pour le coup, il haussa les deux sourcils sous la surprise, sa bouche légèrement entrouverte, au point de ne pas comprendre la raison des rougeurs prises par la dame une fois l'aveu annoncé. Oh, elle acceptait ? Elle disait oui ? Sérieusement ? Comment c'était possible ? Bordel, voilà qu'il en savait plus du tout quoi dire, ayant depuis le départ préparé des réponses qu'en cas de refus !

Ensuite, elle expliqua son choix, expliquant qu'elle comptait prendre la route deux pour aller à Creshendia, surement dans le but de défaire l'arène. Cela tombait plutôt bien, c'était la même chose de son côté. Le chemin qu'il avait décidé de prendre incluait de s'occuper en premier du champion de type fée, qui d'après certaines informations glanées de certains dresseurs était une jeune fille qui avait pris la place de sa mère malade. Une belle petite âme qui devait néanmoins être particulièrement douée pour être capable d'assurer la défense de l'arène. Un premier adversaire idéal, qui permettra ainsi à lui et son équipe -actuellement composé que de Skelenox- de tester leurs différentes limites lors d'un match officiel.

« C'est une bonne nouvelle, je comptais moi aussi commencer ma récolte de badge à Creshendia. Je serais ravi qu'on partage la route ensemble. »

Pour terminer, la jeune femme se présenta de manière plus complète. Elle s'appelait donc Murphy et c'était une dresseuse à la base originaire d'Unys. Oh. C'était une région qu'il ne connaissait que de nom. Durant sa carrière de scientifique, il tourna surtout autour de Kanto, Hoenn et Sinnoh. Unys ce n'était que quelques photos sur des magasines, pour lui. De tête, c'était une région connue pour ses films, ou quelque chose du genre.

« Enchanté alors. Je m'appelle Vocruen, Vocruen F. Hohenhart, et je suis, de mon côté, originaire de Hoenn. Je suis surtout là pour passer le temps donc on verra bien ! »

Après tout, malgré sa capture sur la route 1 et sa première expérience des combats pokémon, le jeune Vocruen n'avait pas encore en tête de devenir le plus grand. Son désir de conquérir les arènes était simplement né d'une combinaison de curiosité et d'ennui, le tout avec une pincée d'aide de ses amis qui voulaient qu'il change un peu d'air. L'homme croisa finalement les bras avant de rire.

« Eh bien, on part quand tu veux si tu le souhaites. Gavotte n'est pas un endroit mauvais à vivre, mais il n'y a pas grand chose pour des dresseurs. »

Et il n'avait pas totalement tort sur ce coup. Gavotte-vile était avant tout un simple point de passage et ne servait que de première approche aux différentes personnes. Pas d'arène, pas de dôme de concours, rien du tout.

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Dim 27 Nov 2016 - 0:52

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oh uh oh, sleepless about you

Bon, et si on faisait une petit débriefing de cette étonnante soirée ?

Tout d'abord, la jeune et pimpante Murphy était arrivée dans la petite et calme bourgade qu'était Gavotte-Ville. Fatiguée, frigorifiée, alors que la nuit tombait et que l'orange grondait au loin, elle s'était hâtée au Centre Pokémon. Mais Murphy n'était pas connue pour son organisation, et il se trouva qu'elle arrivait trop tard.

Dès lors, tout s’enchaîna très vite. Vocruen, Vocruen, et encore Vocruen. Overdose de Vocruen.

Était-ce vraiment une bonne idée ? Cette question tournait en permanence dans son esprit, comme une évidence, une confidence muette. Bah oui, voyons, Murphy, étais-ce vraiment une bonne idée de voyager avec ton plan cul d'un soir ? Plan cul, qui, rappelons le, attirait encore énormément la rouquine, au point de faire sursauter son cœur, au point de faire mordre ses lèvres.

L'esprit embrumé de questions saugrenues, elle se perdait dans ses pensées, le fixant inconsciemment, le regard dérivant. Son visage étonné, ses yeux qui lui renvoyait une lueur confuse, ses lèvres légèrement entrouvertes ... Ses lèvres ... Elle se rappela la douceur de ses baisers, l'ardeur de sa bouche dévorant sa peau, et imperceptiblement, elle poussa un petit soupir.

« C'est une bonne nouvelle, je comptais moi aussi commencer ma récolte de badge à Creshendia. Je serais ravi qu'on partage la route ensemble. »

Le regard qui se baisse, les lèvres qui se mordent lentement, les joues qui se colorent. Calme toi, Murphy.

« Enchanté alors. Je m'appelle Vocruen, Vocruen F. Hohenhart, et je suis, de mon côté, originaire de Hoenn. Je suis surtout là pour passer le temps donc on verra bien ! Eh bien, on part quand tu veux si tu le souhaites. Gavotte n'est pas un endroit mauvais à vivre, mais il n'y a pas grand chose pour des dresseurs. »

Ah Hoenn ! Cette ville lui rappelait quelques souvenirs, de quand elle suivait son père dans ses congrès de sciences. Elle ne s'en souvenait que vaguement, uniquement des fragments du passé, quelques bâtiments, quelques pokémons qu'elle avait croisé qui l'avait fait rire, quelques personnes qui avaient marqués sa vie. Avec un brin d'amertume, elle repensa à Unys, qu'elle avait dû quitter à regret. Le douceur du vent, la fraîcheur du gazon vert sous ses pieds nus, le ciel d'un bleu azuré.

Tout semblait différent dans cette nouvelle vie. A commencer par le goût de cette nouvelle liberté. Mais Murphy finirait bien par s'y habituer, à ce parfum de prison dorée. Et puis, Capella semblait intéressante à visiter. La rouquine avait prit la résolution de visiter chaque recoins, de plonger ses orteils dans chaque plage de la région, de respirer chaque effluve différente.

Elle était optimiste. Parce qu'elle n'avait pas le temps. Définitivement pas le temps.

Elle finit par hocher la tête, dans ses pensées. Décidant qu'il était temps de se secouer le popotin, elle finit par se lever, non sans au préalable avoir enroulé son corps nu dans le drap de satin. Faisant un petit sourire à son amant, elle ramassa ses vêtements, négligemment éparpillé dans la pièce la vieille au soir.

Passant sa culotte, rattachant son soutif, et s'approchant de lui, pas le moins du monde gênée, elle tapote son torse du bout des doigts, un sourire franc se dessina sur ses lèvres.

— Je suis ravie alors, de faire route avec toi, Vocruen.

Elle insista sur le prénom, ses joues s'empourprant légèrement.

Puis, lui tournant une dernière fois le dos, elle se pencha pour ramasser son t-shirt à lui, le lui tendant lentement.

— Et si nous partions ce soir ! J'ai encore deux trois choses à voir à Gavotte-Ville, et j'ai entendu des rumeurs disant que la route 2 est plus ... féerique la nuit ! Alors, testons ! Je veux tout découvrir de ce monde, ria-t-elle.

Elle n'avait pas d'arrières pensées, mais la perspective de passer une nuit de plus avec lui, même si ce n'était pas charnellement, lui plaisait au plus haut point. Et puis, ne disait-on pas que la nuit, le cœur était plus à découvert, les esprits plus faibles, les sentiments plus vite déchiffrés ?

Bref. Trêve de bavardages, aujourd'hui, elle devait capturer quelques pokémons avant de reprendre la route en compagnie d'un très charmant dresseur.

 
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